Le plafond de la puissance

Dans La Ferme Humaine, "Je plains les « élites » qui, plafonnant au sommet de la « pyramide » sociale, ne savent plus quoi inventer pour se sentir supérieurs". Malheureusement les événements actuels illustrent bien ce principe. Pour commencer, plantons le décor. Imaginez. Vous débutez un petit commerce original dans votre garage ou dans votre chambre d’étudiant. Ça marche tellement bien que vous ouvrez des boutiques physiques ou en ligne. Vous devenez millionnaire. Vous savourez le plaisir de vous octroyer toutes les folies que l’argent permet. Le succès se poursuit, vous devenez milliardaire. C’est l’euphorie. Tout ce qui s’achète vous appartient en un clin d’œil. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Vous engrangez désormais des centaines de milliards. Mais est-ce qu’il n’y a pas un truc qui cloche ?

Effectivement, nous savons par expérience que la répétition amène souvent l’ennui. Savoir qu’on peut s’acheter n’importe quoi, est probablement une expérience enivrante lorsqu’on y goûte après une vie plus modeste. Pourtant il arrive forcément un moment où on finit par s’en lasser. Or la Nature nous pousse à évoluer constamment, on a besoin de plus mais plus de quoi ? Est-ce que 1000 milliards apportent plus de joie que 100 milliards ? Lorsqu’on dispose d’une fortune telle qu’une vie entière ne suffirait pas à tout dépenser, que peut-on faire pour continuer à "s’enrichir" ?

Chaque puissant qui plafonne, trouve sa propre stratégie afin de poursuivre son ascension par des voies autres que financières. Certains plaquent tout pour suivre des gourous, dans l’espoir de découvrir des trésors spirituels enfouis au plus profond d’eux-mêmes. Certains se lancent dans la course à l’exclusivité sélective. Ils recherchent les objets les plus rares, quitte à acquérir des œuvres d’art onéreuses, des antiquités uniques, des vestiges archéologiques ou des absurdités modernes. Certains rêvent de conquérir l’espace et ses lointaines planètes, puisque la terre est devenue trop étroite pour leurs ambitions. Certains se lancent dans le monde religieux, politique ou associatif, en vue de manipuler des foules d’humains après avoir brassé des liasses de billets. La rumeur prétend que certains se livrent à des cérémonies immondes qui se veulent sataniques, en vue de s’attribuer des pouvoirs surnaturels. Cela n’aurait rien de surprenant. Les voies et moyens pour croître au delà de la richesse matérielle, sont en nombre infini. Chaque puissant qui plafonne, sélectionne sa stratégie en fonction de ses affinités personnelles.

Hélas, certains choisissent de jouer au démiurge. Ils rêvent de remplacer la Nature qu’ils jugent défaillante, pour leur propre gloire ou pour celle d’un dieu. Les puissants qui évoluent dans cette catégorie, sont les plus dangereux car ils sont portés par un idéal abstrait et surréaliste. Comment corriger les processus naturels pour que les choses se déroulent selon ce qu’il estiment être un monde parfait ? Il n’y a pas 36 000 solutions. Le plus simple est de manipuler directement ou indirectement les humains. En effet, modifier l’environnement, c’est déjà fait. L’urbanisation a défiguré les paysages sur la terre entière. Trafiquer les plantes ? Nous contrôlons celles que nous semons et il serait trop difficile de maîtriser la flore sauvage. Même chose avec les animaux. Ceux qui souffrent dans les élevages agricoles sont sous contrôle, tandis que la faune sauvage nous échappe. Il reste l’humain. Il est dépendant de la collectivité pour la satisfaction de ses besoins primaires et donc soumis aux lois humaines. Il est possible de contraindre des dizaines, des centaines, des milliers ou même des millions de personnes, sous peine de punition.

Le confinement surréaliste lié à la crise du Covid-19 a montré qu’il est ainsi possible d’emprisonner massivement les humains à domicile, en jouant sur les émotions individuelles pour modifier le comportement collectif. Susciter la peur et le plaisir. Brandir la menace et prodiguer la récompense. D’une part il a suffit de faire croire aux populations qu’un invisible ennemi impitoyable rôde silencieusement dans les rues. Quiconque s’aventure dehors risque la mort instantanée dans d’atroces souffrances. Quelle vision cauchemardesque. Ça fait peur, non ? D’autre part, le fait de rester enfermé chez soi, permet d’épargner la santé des plus fragiles d’entre nous. Voilà que tout d’un coup, le quidam moyen a l’opportunité de se décerner la glorieuse médaille de héros du quotidien, qui sauve des vies en sacrifiant volontairement sa propre liberté. Quelle noble vision. Ça fait plaisir, non ? Cette image de soi est de nature à chatouiller agréablement le circuit de la récompense dans le cerveau.

Beaucoup de dirigeants locaux ou nationaux s’en sont donné à cœur joie. Ils ont profité de cette aubaine pour publier les décrets arbitraires qui leur tenaient à cœur, sans avoir à se heurter à l'opposition politique ou populaire habituelle. Cependant, un spectre plus effrayant s’est profilé en arrière plan. Les influenceurs, les décideurs et les médias ont rapidement affirmé qu’aucun remède ne pouvait venir à bout du terrible virus et que la seule issue possible au confinement était de se faire massivement vacciner, avec délivrance d’un certificat prouvant l’injection donc l’immunité. Les angoissés, victimes de la double manipulation émotionnelle, ont accueilli cette solution avec enthousiasme.

Par contre des "conspirationnistes" ont soulevé la crainte d’un certificat numérique, sous la forme d’une puce électronique insérée sous la peau. Curieusement il existe une alliance nommée ID2020 (ça alors ? Comme l’année en cours ?) qui nous apprend qu’en Septembre 2015, tous les états membres des Nations Unies, se sont engagés à équiper leur population d’une identité légale avant 2030. Cet organisme précise que l’objectif peut être atteint grâce aux progrès technologiques et aux données biométriques. Cette identité numérique est censée nous accompagner absolument partout, de notre naissance jusqu’à notre mort. Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer qu’elle soit stockée sur un ordinateur, un téléphone portable, une montre ou tout autre appareil électronique car ils ne sont pas permanents dans nos vies : oubli, revente, détérioration, panne de batterie... La seule chose qui est présente sans jamais faillir, c’est notre corps. Si cette identité doit nous suivre en tout lieu et en tout temps, elle doit être collée à notre corps ou insérée dedans.

Parmi les fondateurs d’ID2020, on retrouve Microsoft mais aussi GAVI, une alliance qui œuvre pour vacciner massivement le plus d’humains possible. Que vient faire ici un société dédiée à la vaccination ? À priori ça n’a aucun rapport avec l’identité numérique. Parmi les fondateurs de GAVI, figure la Fondation Bill et Melinda Gates. Ça alors ? Bill Gates est présent deux fois au sein d’ID2020, via Microsoft et via GAVI. Ce même homme est aussi le co-fondateur du CEPI, un organisme dédié à la lutte contre les épidémies via la vaccination. Notons que le GAVI fait partie du CEPI. En outre Bill Gates n’en finit pas d’écumer les médias en clamant que l’unique issue à la crise du Covid-19, c’est la vaccination. Disons le, ce type est obsédé par la vaccination. Il semble convaincu que si elle était massivement appliquée, le monde deviendrait propre et sûr. Apparemment il est à peu près libre de faire ce qu’il veut à l’échelle mondiale puisque qu’il est le principal sponsor privé de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Comme tout bon assoiffé de pouvoir, Bill Gates a appliqué son programme sur les populations les plus pauvres du globe, celles qui n’ont pas les moyens de porter plainte en cas de dérapage. Pourtant les faits lui ont donné tort. Il s’avère que la vaccination ne protège par comme prévu. Elle a parfois des conséquences dramatiques, contraires aux bienfaits sanitaires recherchés. Il est notamment admis que la poliomyélite a été ré-introduite à cause de la vaccination censée l’éradiquer. Les populations sont parfois utilisées comme "cobayes humains" à leur insu, inconscientes des effets secondaires des tests menées sur elles. Lorsque des remèdes existent, ils sont rapidement mis au placard pour faire place nette au triomphal vaccin magique.

Qu'à cela ne tienne, cet homme plane dans son monde idéal aseptisé par ses soins. Après s’être entraîné sur les plus démunis, est-ce que Bill Gates souhaite passer à la vitesse supérieure et faire vacciner le monde entier ? Cela n’aurait rien de surprenant. La panique entretenue autour du Covid-19 lui fournit une occasion en or. Je ne crois pas que son objectif principal soit de gagner de l’argent. Il a été l'homme le plus riche de la terre, il a maintenant besoin d'autre chose pour continuer à s'élever. Il s’agit plus probablement d’un désir de modeler le monde selon sa vision personnelle. Le multi-milliardaire qui plafonne se rêve en pseudo-dieu simili-omnipotent. Une telle éventualité est de nature à noyer le cœur sous un flot d’adrénaline et à faire disjoncter le circuit de la récompense.

Que ces soupçons soient avérés ou pas, il est une chose qu’il faut garder en mémoire. À chaque fois que les puissants tentent de manipuler le monde, cela ne se passe jamais comme il l’ont planifié. La raison en est simple. Nos inventions ne seront jamais aussi efficace que la Nature. Non seulement les vaccins ont une efficacité limitée sur les maladies saisonnières mais en plus l’électronique et l’informatique sont loin d'être magiques. Les pannes sont fréquentes, les coupures de réseaux sont courantes, les bugs sont légion... sans compter l’adaptation humaine. Le nombre d’électrosensibles augmente avec le temps donc une puce greffée sous la peau engendrerait forcément des rejets, des allergies, des effets secondaires indésirables. Mais l’élite qui plafonne, vit dans une bulle conceptuelle, loin des réalités du monde. Elle croit naïvement que ses fantasmes intellectuels sont réalisables.

Il existe une autre entrave à la réalisation irraisonnée de leur délires. Les puissants veulent chacun imposer leur propre vision du monde. De ce fait, ils concluent des alliances hypocrites entre eux, se combattent, se trahissent et se sabotent mutuellement, afin de se débarrasser des concurrents dont les machinations menacent leurs dystopies égoïstes. La grandeur ne se partage pas, il ne peut y avoir qu’un seul coq dans la basse cour terrestre. Ainsi de façon paradoxale, les prétendants au titre de maître du monde, font eux-mêmes échouer leurs propres plans hégémoniques. Malheureusement les populations payent les pots cassés de ces vaines tentatives de conquêtes démentielles, qui se fracassent sur le mur de la réalité.

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